Joshua Tree, présentation du parc
Devenu récemment parc national, Joshua Tree est un site façonné par les vents, les pluies et les conditions climatiques extrêmes qui règnent dans la région. Ce paysage désertique pas comme les autres a, on le comprend, attiré des foules à la recherche d’isolement, d’inspiration ou de mysticisme.
Devenu LA retraite hippie et l’épicentre culturel de nombreux artistes musicaux dans les années 70, la légende s’est peu à peu construite autour de Joshua Tree et l’a rendu célèbre.
Si le parc ne fait aujourd’hui pas partie des circuits touristiques fréquentés, il est encore un lieu de rendez-vous pour les musiciens, les amateurs de musique et les nostalgiques de cette période créatrice. Outre cela, Joshua National Park vaut le détour car il ne ressemble à aucun autre. Aride, sauvage, inhabité, la somptuosité des lieux vous prend à la gorge et ne vous laissera pas indifférent.
Situé à plus de 250 km à l’est de Los Angeles, ce parc a été nommé d’après l’arbre qui le symbolise et qui ne pousse que dans la région, le Joshua Tree aussi appelé « yucca ». Pour la petite histoire, ce nom a été donné par les Mormons, qui crurent apercevoir une silhouette dans cet arbre.
Cet espace de près de 3 199 km2 s’étend sur de hauts plateaux et terres désertiques. Peu fréquenté par les touristes, il est surtout connu pour avoir attiré une génération de hippies qui venaient s’y ressourcer et y puiser leur inspiration. De nombreuses stars de la musique s’y sont également rendues : les Rolling Stones, Jimi Hendrix, les Eagles, etc. Un album des U2, au titre éponyme, a d’ailleurs rendu hommage à ce lieu mythique.
Et si le parc a attiré un tel public, c’est parce qu’avec ses caractéristiques (isolement, nature sauvage, aridité et silence assourdissant), il présentait des conditions idéales pour composer, écrire, méditer, se ressourcer. Sans compter cette ambiance unique qu’il dégage, et cette impression que l’endroit n’a pas bougé depuis des siècles. Encore maintenant, quelques artistes s’y retrouvent et vous pourrez tomber, au gré d’une balade, sur du land art.
Que faire d’autre en effet, puisque rien, ou presque, ne semble y vivre ? Du fait de son climat, le parc est en effet exempt de présence humaine tandis que la faune, bien que présente, reste rare et de petite taille. Vous y trouverez cependant quelques chèvres, écureuils, rats kangourous, pumas, mais aussi quelques coyotes qui animent les nuits en hurlant à la mort. Si vous êtes chanceux, vous tomberez même peut-être sur un mouflon d’Amérique ou sur une tortue du désert !
Mais il ne faut pas que cette description vous rebute, car même si vous n’êtes pas nostalgique des années 70 ou si l’environnement désertique paraît monotone, Joshua Tree mérite une visite. C’est en effet un fabuleux site pour randonner (mais pas en plein été), faire de l’escalade, mais aussi pour admirer les multiples espèces d’oiseaux et les panoramas splendides. Outre le désert, vous pourrez en effet y admirer quelques paysages inattendus :
- D’un côté le désert des Mojaves, au nord du parc. C’est dans cette partie que vous croiserez les fameux Joshua trees, espèce que vous ne trouverez qu’ici. Au nord-ouest, le paysage est fait de collines rocailleuses, vides de végétation. C’est devenu une destination populaire pour l’escalade. On y trouve de fabuleuses formations rocheuses, comme les Giant Marbles.
- Le désert du Colorado, s’étend au sud et à l’est du parc, en dessous de 910 m d’altitude. Cette partie est peuplée de yuccas, de cactus cholla et d’ocotillo. Elle s’ouvre également, au sud-est, sur la vallée Coachella, recouverte de prairies au sol sableux, et qui abrite quelques dunes de sables.
- À l’ouest, on peut trouver un troisième écosystème, les Little San Bernardino Mountains, qui culminent à plus de 1 200 m d’altitude et sont recouvertes de genévriers et pins pignons.
- Black Rock Canyon : situé au nord-ouest du parc, vous y trouverez un canyon entouré de Joshua trees, de genévriers, de cactus cholla et tout un tas d’espèces du désert. Le site est somptueux en plein printemps, lorsque les cactus sont en fleurs. Pour visiter, n’hésitez pas à emprunter le Hi-View Nature Trail, avec un guide d’interprétation.
- D’autres sentiers de randonnée valent également le détour : Eureka Peak, Panorama Loop et Warren Peak, d’où vous aurez un point de vue splendide sur les sommets de San Jacinto et San Gorgonio, ou encore le California Riding and Hiking Trail, à Black Rock.
- Cottonwood Spring Oasis : une vraie oasis, aux allures paradisiaques dans cet environnement hyper aride. Le Cottonwoods, un cactus avec des fleurs aux faux airs de coton (d’où le nom), donne un aspect plus « luxuriant ». Située à quelques kilomètres de l’entrée sud du parc, cette zone parcourue par un ruisseau fut fréquentée par les Indiens Cahuilla. Quelques objets (pots en terre, outils) y furent d’ailleurs découverts. Cottonwood Spring Oasis fut également une étape importante pour les chercheurs d’or qui avaient besoin d’eau pour boire mais aussi pour le tri de l’or. On y retrouve d’ailleurs quelques restes d’installations. D’autres ruines sont aussi visibles à Lost Horse Mine, Moorten’s Mill ou à Winona Mill Site.
- La faille de San Andreas : oui, vous allez tomber dessus (attention à ne pas tomber dedans) puisqu’elle traverse le parc !
- Covington Flats : c’est ici que vous trouverez les plus grands Joshua trees, genévriers et pins à pignons. C’est aussi le point de départ pour se rendre à Eureka Peak.
- Indian Cove : située dans la partie nord du Wonderland of Rocks, c’est une partie très reculée. De là part un très beau sentier, le Indian Cove Nature Trail, à partir duquel vous pourrez admirer diverses plantes, des animaux et des habitations indiennes saisonnières. Vous trouverez ici de nombreux yuccas et des formations rocheuses couleur sable fabuleuses. Si vous avez un peu de chance, vous apercevrez aussi des tortues du désert.
- Keys View : c’est une destination populaire, au sommet des montagnes San Bernardino, et qui offre une vue panoramique sur la Coachella Valley. Vous y accédez à partir de la Keys View Road.
- Skull Rock : une incroyable formation rocheuse en granit que l’eau a creusée, si bien qu’elle a aujourd’hui l’apparence d’un crâne humain.
La petite histoire du parc Joshua Tree
La région a été occupée il y a déjà 5 000 ans par les Indiens Pinto (dont on a retrouvé des traces). Ils furent suivis par les Indiens Serrano, Chemehuevi et Cahuilla. Dans les années 1800, cowboys et mineurs se sont installés pour faire paître les troupeaux et chercher des métaux précieux. On découvrit de l’or vers 1875, de sorte que quelques installations sommaires y furent construites, mais le filon n’était pas assez important pour durer.
Quelques colons tentèrent également d’apprivoiser la terre, les groupes se succédèrent, laissant chacun derrière eux des traces de leur passage : petites cabines de bois, puits, etc. Le parc abrite 88 sites archéologiques. La région est devenue un monument national en 1936 et n’a gagné son statut de parc national qu’en 1994.
Un peu de géologie
Le parc a été créé pour protéger les ressources naturelles uniques de cette région située au croisement de trois écosystèmes. Les formations rocheuses se sont constituées il y a 100 millions d’années, par refroidissement de lave. Jusqu’en 1930, le climat était plus humide. Il s’est ensuite asséché du fait du Dust Bowl, période de tempêtes de sable et de poussières qui sévit durant les années 30 dans tout le sud des États-Unis.
Visiter le parc Joshua Tree
En une demi- journée
Arpentez la route principale du parc et prenez l’un des douze sentiers d’interprétation (Cholla Cactus Garden, Arch Rock, Skull Rock) qui bordent cette route. À partir de Keys View, par temps clair, vous pourrez peut-être apercevoir le Mexique.
En un jour
Empruntez la route et faites une grande balade : Mastodon Peak à partir du Cottonwood Campground, ou Lost Palms Oasis trail à partir de Cottonwood, fait à peu près 12 km .
À partir de Covington Flats, tentez l’Eureka Peak, (6,2 km aller).
C’est aussi un très bon endroit pour vous essayer à l’escalade ou la varape.
Le parc Joshua Tree : coté pratique
Comment s’y rendre ?
Joshua Tree National Park est à environ 225 km à l’est de Los Angeles et 346 km au sud-ouest de Las Vegas. Vous pouvez vous y rendre depuis l’Interstate 10 et la Highway 62 (Twentynine Palms Highway).
Il existe trois entrées :
• L’entrée ouest, située à quelques kilomètres de l’intersection entre la Highway 62 et Park Boulevard dans Joshua Tree Village.
• L’entrée nord, se trouve dans Twentynine Palms, à quelques kilomètres de l’intersection entre la Highway 62 et Utah Trail.
• L’entrée sud, à Cottonwood Spring, accessible à partir de l’Interstate 10.
Tarifs
Les entrées sont valides pendant 7 jours consécutifs.
- Entrée individuelle (personne, vélo): 15 $
- Entrée par véhicule : 30 $
- Pass annuel :55 $
Ouverture du parc
Le parc est ouvert tous les jours de l’année, et fermé quelques jours fériés (se renseigner).
Il existe quatre Visitor Centers dans le parc : Joshua Tree Visitor Center, Oasis Visitor Center, Cottonwood Visitor Center et Black Rock Nature Center. Ils sont tous très bien documentés. Chacun possède des horaires d’ouverture et de fermeture particulières.
Quand le visiter ?
Choisissez le printemps pour visiter Joshua Tree, en mars et en avril, car l’été, c’est une fournaise !
Le printemps, c’est aussi la période où les cactus sont en fleurs. Magnifique !
Dans tous les cas, il s’agit d’un environnement désertique, donc n’oubliez pas de prendre de l’eau.
Se loger
Il n’existe pas d’hébergement touristique dans le parc, mais vous en trouverez à Palm Springs, La Quinta ou Desert Hot Springs. Il en va de même pour les restaurants.
Concernant le camping, il existe dans le parc huit sites aménagés. Chacun d’eux est équipé pour accueillir au maximum six personnes, trois tentes et deux voitures : Belle, Cottonwood, Hidden Valley, Jumbo Rocks, Ryan, White Tank, Black Rock et Indian Cove campgrounds.
Liens utiles
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